Compositions boisées
Régisseur au théâtre la nuit et peintre le jour, le Parisien assemble des morceaux de bois qu’il récupère pour former des compositions colorées. Des collages de petite taille qui symbolisent une réunification de l’espace et du temps.

Une passion pour la création
Le travail de Michaël Schouflikir est l’expression spontanée de ce qu’il ressent au contact de la ville, de ce qu’elle lui inspire comme sensations, répulsion rageuse et fascination. Au cours des cinq années que dure le cursus des Beaux-Arts de Paris, Michaël Schouflikir produit quotidiennement une peinture sur un format standard, dont l’ensemble constituera son diplôme de fin d’étude. Mais l’exercice se structure peu à peu en une réflexion qui continue aujourd’hui de nourrir son travail : au déluge frénétique d’images, de signes, de textes qui colonisent la moindre des surfaces urbaines, il répond par la production compulsive de peintures. Ce qui alors était en germe, n’a depuis cessé de se développer, de proliférer en nombres de chemins d’explorations.
Je m’interroge souvent sur ma relation à la peinture, sur ce que nous faisons ensemble. Il me semble manipuler de la matière vivante, ou qui prend vie à l’instant où je m’en empare, et qui, dès lors qu’elle devient “vivante”, cherche à s’affranchir des contraintes du cadre, à en sortir, à m’échapper en somme. Je pense à des personnages de fiction qui se soustraient au contrôle de leur auteur pour mener une vie autonome, contraignant ce dernier à s’adapter, l’obligeant éventuellement à modifier la trame de son récit.
Il se passe la même chose avec la matière, qui par ses ruptures, les refus qu’elle m’oppose ou ses acceptations, me forcent à une attention constante et à des remises en questions fécondes.
C’est pour moi le moyen de reprendre l’initiative, d’inventer et de construire par moi-même, indépendamment des modèles qu’on cherche à nous imposer, c’est-à-dire de décider de mes propres modèles, de ce que j’ai envie de lire, de voir, d’écouter, de ceux avec qui je choisis de parler, d’échanger ou de vivre.
Michaël Schouflikir
Artiste vivant
Regardez, lisez, écoutez
Parfois la presse parle de moi
Mon nom est sorti dans le Financial Times, Le Figaro, la Gazette Drouot, paris ART, Paris Match ou French Morning US.